La deuxième journée du Tournoi des Six Nations féminin est à l'image du week-end d'ouverture, avec deux matchs le samedi et un le dimanche.

L'Irlande et la France sont les premières équipes en action, le Musgrave Park de Cork accueillant pour la deuxième fois une rencontre internationale féminine (coup d'envoi à 15h15, heure locale).

Les deux équipes ont connu des fortunes diverses lors de la première journée : les Bleues ont battu l'Italie à Parme (22-12), tandis que l'Irlande s'est inclinée face au Pays de Galles à Cardiff (31-5).

Le match suivant aura lieu ce samedi, à 17h30, entre l'Écosse et le Pays de Galles au DAM Health Stadium d'Édimbourg.

Alors que le Pays de Galles a démarré sa campagne en beauté, l'Écosse a encaissé 10 essais lors de sa défaite 58-7 contre l'Angleterre à Newcastle.

L'Écosse a pourtant terminé le match en force et tentera de poursuivre sur cette lancée dans une rencontre qui s'annonce beaucoup plus serrée.

Dimanche, à 15h, l'Angleterre accueillera l'Italie aux Franklin's Gardens de Northampton.

Le statut de l'Angleterre peut-il être menacé ?

Une première défaite face à l'Italie en 22 matchs ne ferait pas que provoquer une onde de choc dans le rugby féminin, elle ferait également perdre à l'Angleterre sa première place dans le classement mondial féminin World Rugby présenté par Capgemini.

Alors que l'Angleterre ne peut pas accentuer son avance de 1,10 point sur la Nouvelle-Zélande, une défaite des Azzurre lui ferait perdre deux ou trois points, en fonction de la marge.

Dans les deux cas, leur nouveau total serait inférieur à celui de la Nouvelle-Zélande, ce qui permettrait aux Black Ferns de devenir l'équipe la mieux classée au monde en même temps que championne du monde.

L'Italie ne peut pas faire mieux que la cinquième place si elle bat l'Angleterre, mais elle pourrait se rapprocher à seulement 0,17 points du Canada si les Nord-Américaines s'inclinent de plus de 15 points contre les États-Unis lors du match d'ouverture des World Rugby Pacific Four Series à Madrid.

Comme l'Angleterre, la France ne pourra pas améliorer son classement en cas de victoire sur l'Irlande en raison des 17,12 points qui séparent les deux équipes avant la prise en compte de la pondération des matchs à domicile.

La France ne quittera pas non plus la troisième place même si elle est battue par l'Irlande, car le Canada ne peut gagner que 0,45 point au maximum en cas de victoire sur les États-Unis, ce qui le laisserait toujours loin derrière les Bleues.

Quant à l'Irlande, elle pourrait reprendre la huitième place au Pays de Galles même en cas de défaite. Mais pour cela, il faut que le Pays de Galles perde contre l’Écosse.

L'Écosse quittera le Top 10 pour la première fois depuis le mois d'août de l'année dernière si elle subit une deuxième défaite dans le Tournoi.

L'enjeu de l'ouverture du Pacific Four

En ce qui concerne les Pacific Four Series, la sixième place au classement est l'enjeu pour les États-Unis si elles parviennent à battre leurs voisines canadiennes.

Les Women's Eagles passeront devant l'Australie si elles arrivent à faire ce qu'elles n'ont pas réussi à faire lors des sept dernières rencontres, à savoir gagner. Deux de ces rencontres ont eu lieu lors de la Coupe du Monde de Rugby en Nouvelle-Zélande l'année dernière.

La cinquième place est également à leur portée si les Women's Eagles battent le Canada et si l'Italie s'incline face à l'Angleterre.

L'autre test à Madrid entre l'Espagne et l'Afrique du Sud compte également pour le classement et pourrait entraîner quelques changements.

Une Espagne victorieuse ne pourra améliorer sa 11e place que si l'Écosse subit une défaite contre le Pays de Galles.

Une défaite des Springbok Women ne les ferait pas chuter au classement, car l'écart de points entre elles et la Russie est trop important.

L'Afrique du Sud a remporté la tournée 2-0 lorsque les équipes se sont rencontrées lors de week-ends consécutifs en août dernier et une nouvelle victoire leur permettrait de passer devant Las Leonas si elles s'imposaient avec plus de 15 points d'avance.

Dans ce cas, l'Espagne retombera à la 13e position, la plus basse de son histoire, et les Springbok Women remonteront à la 12e.