Il n'y aura donc pas eu d'étincelle lors de cette quatrième journée de Coupe du Monde de Rugby Féminin 2017. La hiérarchie mondiale est respectée avec une qualification de la Nouvelle-Zélande et de l'Angleterre en finale samedi 26 août. La France – trop fébrile – est tombée face à plus fort qu'elle alors que les USA ont tout fait pour résister au rouleau compresseur black.
REVIVRE LES MATCHES DE LA 4E JOURNÉE
Dans les autres rencontres, avec un match à sens unique (52-0), le Canada a sèchement battu le Pays de Galles et l'Australie est venue à bout de l'Irlande qui est carrément passée à côté de son tournoi organisé pourtant chez elle. Du coup, Canada et Australie se retrouveront à la prochaine Coupe du Monde en 2021. La septième place automatique se jouera entre le Pays de Galles et l'Irlande.
L'Espagne a confirmé sa place dans le Top 10 mondial en battant Hong Kong. Même chose pour l'Italie vainqueur du Japon qui rentre bredouille.
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Nouvelle-Zélande 45 – 12 USA
La reprise se fait dans la plus pure tradition des Black Ferns. Brazier lève la tête et voit la défense américaine monter en pointe. Elle décide de jouer au pied sur l'aile droite pour Winiata qui devance Emba et passe au sol à Woodman qui peut marquer au pied du poteau de corner (20-7). C'est le 11e essai du tournoi de Portia et la Nouvelle-Zélande commence à respirer grâce à une pénalité de Cocksedge. Côté USA, on se ressert. Kelter est servie par Bridges légèrement dans le camp néo-zélandais après un jeu au pied mal réceptionné par les Black Ferns. Kelter accélère mais voit Winiata revenir. Elle décide de viser le poteau de corner droit pour aplatir et ramener son équipe à l'heure de jeu (23-12). Les Blacks déroulent avec un troisième essai de Portman joliment servie par Kelly Brazier qui tourne presque le dos à l'action pour décaler son ailière qui n'a plus qu'à conclure (28-12). Les Néo-Zélandaises récitent leur rugby. Après une bonne prise en touche de Wood, le ballon est rapidement envoyé vers les arrières où Nafatali puis Waaka réalisent des sautées pour décaler Woodman qui accélère et conclut en coin malgré le retour d'Emba (33-12). Le sixième essai néo-zélandais est l'oeuvre de la talonneur remplaçante Ngata-Aerengamate (38-12) alors que le septième et dernier revient à Kelly Brazier, par ailleurs élue Joueuse du Match (45-12). Les Black Ferns se qualifient pour la finale de la Coupe du monde. Quadruples championnes du monde, les Néo-Zélandaises ont dévoré les Eagles qui n'ont tenu qu'une mi-temps (45-12).
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Angleterre 20 – 3 France
En seconde période, l'Angleterre se fait plus menaçante dans les dix premières minutes, campant dans le camp tricolore. Un premier ballon est sauvé in extremis par Audrey Forlani. Mais l'action redémarre. Les Red Roses multiplient les phases de jeu sur la ligne et à la 20e, le ballon mal réceptionné s'envole... et se perd. L'Angleterre a encore manqué une occasion face au mur bleu qui n'a pas cédé. Elle se console avec une deuxième pénalité (6-3). Dix minutes et une pénalité plus tard, les Anglaises accélèrent le jeu, font circuler la balle jusqu'à ce que Sarah Bern, poussée par son pilier, aplatisse au pied du poteau, permettant une transformation facile (13-3) à l'heure de jeu. Sept minutes plus tard, les Françaises sont à la manœuvre. Le ballon circule bien, les tampons sont énormes (Lénaïg Corson), les franchissements (Elodie Guiglion) trahissent l'envie des Bleues... mais le pied de Julie Annery est sorti, sous pression de Megan Jones, alors qu'elle vient d'aplatir. L'arbitre vidéo confirme. La sirène a retenti et les Françaises décident de jouer sous leurs poteaux. Le Pesq éjecte sur Ladagnous qui manque le ballon et Jones peut se jeter pour aplatir (20-3). Une fin cruelle juste après le gong. « Les Anglaises ont été plus réalistes que nous », confiera l'entraîneur Samuel Cherouk. « Nous avons été trop fébriles », réagissait la manager Annick Hayraud. « C'est dur, mais nous sommes tombées contre plus fortes que nous », concluait la capitaine Gaëlle Mignot. La France jouera pour la troisième place samedi 26 contre les USA alors que l'Angleterre affrontera la Nouvelle-Zélande en finale.
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Canada 52 – 0 Pays de Galles
Même configuration pour la reprise. Les Galloises vont s'en mordre les doigts. Snowsill tente de dégager son camp mais l'ouvreuse est contrée par Grusnick qui aplatit dans la foulée (33-0). Les Canadiennes se passent la balle jusqu'à l'aile droite. Karen Paquin feinte alors la passe vers l'extérieur pour rentrer sa course. Elle élimine quatre adversaires avec sa course rentrante et termine au pied des poteaux (40-0). Viendra ensuite une mêlée de pénalité (47-0), puis enfin un dernier de Barbara Mervin pour sa deuxième sélection en équipe (52-0). Le Canada jouera la cinquième place contre l'Australie.
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Irlande 24 – 36 Australie
Le compteur des filles en vert semble se bloquer alors que celui d'en face ne cesse de grimper. Dominatrices, les Wallaroos accentuent leur avance grâce à l'arbitrage vidéo. C'est un nouveau gros travail des avants qui est récompensé avec Boyle qui a pu tenir le ballon bien à l'abri derrière ses coéquipières sur un maul percutant (12-26). A la 64e, l'Australie creuse un peu plus l'écart avec l'Irlande grâce à Mahalia Murphy (12-36). A cinq minutes du coup de sifflet final, deux essais de l'Irlande (Spence et Fitzpatrick) ne suffisent pas pour rattraper un Mondial calamiteux (24-36). L'Australie jubile : non seulement elle a une chance de terminer à la cinquième place, mais elle a aussi sécurisé son siège pour la prochaine Coupe du Monde de Rugby Féminin en 2021.
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Italie 22 - 0 Japon
La rencontre repart sur les mêmes bases, avec des Japonaises qui tiennent le ballon, qui jouent du mieux qu'elles peuvent mais qui ne parviennent pas à transpercer les puissantes Italiennes. Sillari arrive à trouver la faille. Servie par Furlan, elle feinte la passe extérieure, raffute son adversaire à l'intérieur et file en terre promise (10-0). En confiance, les Italiennes accélèrent malgré le pressing des Japonaises pendant une dizaine de minutes. Servie à l'intérieur, Cioffi déchire le rideau défensif japonais et sert acrobatiquement - avec l'aide de la tête de Shimizu - Sillari qui s'offre un doublé (15-0). Dans les dernières minutes de la rencontre, c'est l'autre ailière de l'Italie, Stefan, qui s'offre un essai. Servie sur un pas, elle prend de vitesse Tasaka, longe la ligne de touche et aplatit en moyenne position sur la gauche (22-0).
Après huit défaites consécutives, l'Italie s'impose dans la douleur face au Japon (22-0). L'Italie remporte son premier match dans cette Coupe du monde et disputera le match pour la neuvième place face à l'Espagne.
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Espagne 31 – 7 Hong Kong
Peu de temps après la reprise, la trois-quart centre espagnole évite trois plaquages et peut redonner une avance confortable à son équipe à une demi-heure du terme de la rencontre (21-7). Le quatrième essai espagnol est signé de l'ailier Echebarria qui prend de vitesse la défense de Hong-Kong (26-7). Echebarria sera également à l'origine de la dernière action avec une superbe libération alors qu'elle est retenue par deux adversaires à trois mètres de la ligne. Elle sort le bras pour une passe acrobatique en direction de Meliz qui n'a plus qu'à finir le travail (31-7). Pour le match pour la 9eme place, l'Espagne retrouvera l'Italie. Hong-Kong défiera le Japon avec pour objectif de ne pas terminer dernier.