« Le troisième match du Tournoi est toujours le plus décisif car on sait où on en est à peu près au terme du Tournoi », explique Eddy Ben Arous. « Si on perd ce match, on va basculer dans une dynamique où on aura la pession constamment ; on ne sera pas libre d'exprimer notre rugby. Et dans ce cas malheureusement on ne sera pas à l'abri de faire des petites erreurs qui nous permettront de ne pas travailler comme on souhaiterait. »

Dire que le déplacement en Irlande n'est pas à prendre à la légère est une litote pour ce XV de France qui a débuté ce Tournoi 2017 par une défaite face à l'Angleterre, puis s'est rassuré en accueillant l'Ecosse.

Un match capital

« Le match le plus important pour moi, c'est celui que nous jouons samedi », tranche Guy Novès. « Dans 15 jours, le match le plus important sera contre l'Italie. Le déplacement en Angleterre était aussi le plus important du moment. Ce match est capital car on a besoin de match référence et ils se font contre les meilleures nations. L'Irlande est la seule équipe qui a vaincu les Néo-Zélandais, qui a mis 60 points à l'Italie. Si on peut rivaliser, ça nous apportera un peu de sérénité. »

A l'image de la charnière Serin/Lopez qu'il reconduit pour la troisième fois - « c'est pour vous montrer qu'on est capable de reconduire une charnière ! », rigole Novès alors que l'on reprochait à son prédécesseur Saint-André d'en changer constamment – le sélectionneur a reconduit en grande partie le même XV que face à l'Ecosse.

Sauf que Rabah Slimani a été préféré en titulaire à Uini Atonio qui débutera sur le banc. Bernard Le Roux remplace Loann Goujon blessé et Huget profite du forfait de Vakatawa, blessé lui aussi. A l'aile, il change de côté avec Nakaitaci. Sur le banc, Djibril Camara profite de cet effet domino touchant Vakatawa alors que Ben Arous, Ollivon et Chavancy se prépareront à rentrer.

Des choix logiques et stratégiques

« Les blessures successives de Goujon et Chouly ont fait que, dans l'ordre logique, Bernard Le Roux pouvait démarrer », commente Guy Novès. « Ollivon revient aussi. C'est aussi un choix logique même s'il y a une option stratégique car on va bénéficier de joueurs puissants et on en aura besoin. Chaque joueur qui entre sera capital. »

Capable de rivaliser 70 minutes face à l'Angleterre, le sélectionneur sait que c'est la fin du match qui fait toute la différence. D'où l'importance de soigner son banc.

« J'attends de ces joueurs qu'ils se comportent comme des joueurs de l'équipe », insiste Guy Novès qui compte sur un banc plus que solide. « On veut des joueurs qui soient meilleurs que ceux sur le banc en face. Souvent, les joueurs qui entrent font la différence. Pour moi, j'accorde une énorme importance à ces joueurs qui sont là pour prendre le relais et faire basculer le match. »

L'équipe de France face à l'Irlande :

Cyril Baille, Guilhem Guirado, Rabah Slimani, Sébastien Vahaamahina, Yoann Maestri, Bernard Le Roux, Kévin Gourdon, Louis Picamoles, Baptiste Serin, Camille Lopez, Noa Nakaitaci, Gaël Fickou, Rémi Lamerat, Yoann Huget, Scott Spedding. Remplaçants : Christopher Tolofua, Uini Atonio, Eddy Ben Arous, Julien Le Dévédec, Charles Ollivon, Maxime Machenaud, Henry Chavancy, Djibril Camara.